L'enseignement à distance,
une révolution pour le supérieur ?

Introduction à la controverse

Đepuis plus d’un an désormais, nos habitudes ont été complètement boulversées par la pandémie. L’enseignement, en particulier, a été fortement impacté par la crise sanitaire : les établissements du supérieur ont dû déployer de nombreux moyens à travers une nouvelle pédagogie à distance pour assurer les cours. Les universités sont les plus touchées et dans de nombreux établissements, il est encore très compliqué de pouvoir assurer des cours en présentiel. Cette situation a permis de populariser de l’efficacité des outils informatiques et numériques, permettant ainsi de limiter le contact social. Néanmoins depuis un an, de l’isolement chez les professeurs comme chez les étudiants provoque une fragilité mentale et des difficultés financières chez les étudiants. Face aux défis qui s’opposent à l’instauration d’une éducation tout en distanciel, une question se pose : À terme, l’enseignement à distance pourrait-il substituer l’enseignement en présentiel ?

Affiche

Cartographie

Acteurs

Arguments par catégories d'acteurs

Outils collaboratifs

  • Accessibilité aux documents de cours
  • Flexibilité, connexion n’importe où
  • Replay des cours
  • Manière amusante et ludique d’apprendre
  • Utilisation simple des outils

Chercheurs et corps médical

  • Isolement des étudiants
  • Santé mentale au plus bas
  • Éducation moins qualitative
  • Réduction des contacts
  • Allègement des transports publics

Syndicats et associations

  • Précarité
  • Abandon/Solitude
  • Anxiété/détresse psychologiques
  • Connexions défectueuses, outils non performants
  • Inégalités techniques

Gouvernement

  • Convient à 40 % des étudiants
  • Plus compliqué à organiser
  • Meilleur suivi des élèves à distance
  • Moins de frais
  • Détresse psychologique et précarité

Points de friction des acteurs

Points de tensions sociaux

  • Tensions dans les universités :
    • Les étudiants dénoncent via #BalanceTaFac les conditions sanitaires dans leurs universités.
  • Points de friction gouvernement-étudiants:
    • En janvier 2021, Frédérique Vidal affirmait qu’elle ferait revenir quelques étudiants (les plus fragiles), idée contestée par SUD Éducation car ce ne sont pas quelques étudiants qui sont concernés et les critères pour les choisir sont mal définis.
    • Le gouvernement privilégie la santé physique au détriment de la santé mentale des étudiants et des enseignants.
  • Points de tension corps médical et étudiants :
    • Les médecins réclamaient en février une fermeture stricte des universités pour quatre semaines, et à cette même période, des manifestations étudiantes avaient lieu pour inciter le gouvernement à augmenter les heures d’enseignement en présentiel.
  • Tensions inter-gouvernementales:
    • En mars, un désaccord entre Eric Coquerel, qui pensent que les écoles doivent être fermées car le virus y circule trop, et Olivier Véran, qui pense que les écoles doivent rester ouvertes car elles sont nécessaires au développement.
  • Points de friction entre étudiants :
    • On recense des étudiants qui réclament un enseignement en tout distanciel, pour cause : l’insécurité sanitaire. De l’autre côté, également des étudiants qui mettent en ligne des pétitions pour assurer l’ouverture des universités.

Points de tensions techniques

  • Tensions dans les universités :
    • Une charge de travail très grande tant pour les élèves tant pour les professeurs qui doivent refaire tous leurs supports afin qu'ils soient adaptés au disantciel. "Les enregistrements à regarder s'accumulent facilement, on n'est pas guidés comme avec un emploi du temps".
    • Communication entre élèves et professeurs compliquée (manque de réactivité ou trop de plateformes différentes pour communiquer).
    • Manque de contenu donnés par certains professeurs.
  • Tensions entre plateformes et syndicats étudiants:
    • Entre CGT FERC Sup Paris 3 et Moodle : le syndicat trouve que la plateforme n’est pas complètement adaptée puisqu’elle ne permet de réaliser des cours virtuels.
  • Points de friction entre étudiants-gouvernement:
    • Inégalités dans le budget pour acheter des appareils technologiques fonctionnels et avoir une connexion internet stable.

Le livret

Les données

D’après l’Observatoire de la vie étudiante : 16.8% étudiants ont eu des problèmes dans l’utilisation d’outils informatiques, 38.9% problèmes d’internet et 30 à 80% de perte d’efficacité par rapport à au présentiel.
Académie d’Aix-Marseille: 74,6 % des étudiants interrogés suivent la totalité de leurs enseignements à distance. Pour 95,2 % d’entre eux, les cours se font sous forme de visioconférences, à suivre en direct de manière synchrone. Ils sont 75,3 % à se dire assidus. La majorité d’entre eux (66.7 %) considèrent que les outils et services numériques fournis par l’université sont satisfaisants. Néanmoins, 41,4 % disent ne pouvoir rester concentrés plus d’1h, ou 2h pour 28,1 %, alors que, pour 52,6 % des étudiants, la fréquence des cours est de plus de 8 cours par semaine, ce décalage pesant beaucoup sur les apprentissages.

D’un point de vue matériel, 51,1 % des étudiants considèrent leurs conditions acceptables pour suivre les enseignements à distance mais 9 % se déclarent dans une situation précaire. Les difficultés rencontrées pendant cette période concernent majoritairement l’organisation de leur travail personnel, la compréhension des contenus des cours et le manque d’interactions avec les autres étudiants (50,2 %).
Bureau nations des élèves ingénieurs a réalisé une étude, publiée sur l'Étudiant, sur 3.760 élèves sur 187 campus différents en septembre : 55% n’ont pas d’environnement favorable au travail. 1⁄4 trouve leur investissement trop faible. 52% trouvent qu’ils sont plus à même de suivre les CM à distance. Le principal atout du distanciel pour 80% est la flexibilité.

Enfin, 68,7 % des étudiants disent être beaucoup moins en interaction avec leurs enseignants. D’après prise de parole de Karine Lebon : plus de 50% des étudiants sont inquiets pour leur santé mentale, 23% des étudiants ont eu des pensées suicidaires (Source : Ipsos).

Les sources

Aude

Aude Adji

Étudiante de E1, Aude est passionnée par la géopolitique et le cinéma. Elle adore aussi voyager.

Assia

Assia Ahmed Abdi

Étudiante à l’ESIEE, Assia aime peindre et s'intéresse à la culture chinoise.

Giulia

Giulia Amar

Giulia est déléguée du groupe 1, elle adore lire mais aussi voyager pour partir à la découverte de nouvelles cultures.

Lucie

Lucie Ayrault

Étudiante en E1 à ESIEE Paris, Lucie est une passionnée des voyages et des arts créatifs.