Simplement parce que deux camps s’affrontent que ce soit verbalement, intellectuellement ou médiatiquement. Il y a ceux qui refusent de se servir de l’IA à des fins militaires, et ceux qui le veulent. Les opposants à la course à l’armement arguent que la course à l’intelligence artificielle entraînera plus de compétitions et donc plus de conflits, et mettra certainement l’Humanité en danger. A l’inverse, les partisans soulignent les aspects bénéfiques de l’intelligence artificielle, que ce soit pour améliorer l’interface homme-machine, trouver le renseignement qui sera utile au bon moment, réaliser plus vite et de façon plus précise des tâches répétitives, ou encore aider à prendre la bonne décision...
"Créer une intelligence artificielle serait le plus grand évènement de l'histoire humaine. Malheureusement, ce pourrait être le dernier, à moins que nous découvrions comment éviter les risques. Une telle forme d'intelligence pourrait s'émanciper et même améliorer sa propre conception à une vitesse toujours croissante. Les humains, limités par leur évolution biologique lente, ne pourraient pas rivaliser, et seraient ainsi détrônés" Stephen Hawking
Dans notre controverse, un groupe d'acteurs important est celui des entreprises. En effet, elles s'occupent de produire les matériels et les armements militaires. Aucune armée du monde ne produit l’ensemble des armes qu’elle utilise. C’est un véritable commerce. Les armées du globe effectuent des commande s d’armes et de matériels auprès de différentes entreprises.
Ces entreprises sont également regroupées sur différents projets, généralement à la demande de l’Etat. Récemment on a pu voir le Projet ARCHANGE regroupant Thalès et Dassault Aviation. Ce projet consiste à équiper les avions de nouvelles technologies. En autre exemple, on peut citer le regroupement de Thales et Safran, qui, après la demande de l’Etat, vont se pencher sur un système d’optique à fin militaire. Cependant lorsque l’on parle d’intelligence artificielle, les avis divergent. Par exemple on s’aperçoit que Thalès s’exprime sur ses craintes à propos de l’intelligence artificielle.
A l’échelle internationale, comme exemple concret d’un projet de type assistance au personnel militaire, on peut citer le chien “Big Dog” développé par Boston Dynamics. Ce dernier a pour but de soulager les soldats sur le terrain du poids de leur sac et de leurs munitions. Cela serait donc un énorme soulagement pour les soldats qui transportent en moyenne 35 à 60 kg de matériel sur les théâtres d’opérations. Ce gain de temps et d'énergie renforcerait considérablement leur endurance en combat, et l'intelligence artificielle est indispensable
La France a ainsi investi en 2020, 37.5 milliards d’euros soit 4.5% de plus qu’en 2019. Il est important de noter que cette somme représente également près de 2% du PIB national. Sur ces 37.5 milliards d’euros, 100 millions sont réquisitionnés pour la création d’une nouvelle cellule au sein de l’Agence de l'Innovation de Défense (AID). Cette cellule se prénomme la Cellule de Coordination de l’Intelligence Artificielle de Défense (CCIAD).
Si on élargie nos champs de recherche, on constate que de grande personnalités de domaines variés se sont exprimés à propos de notre sujet.
Elon Musk par exemple qui est l’une, si ce n’est la personne, la plus influente à prendre position contre le développement de l’IA et déclare « Je travaille sur des formes très avancées d'intelligence artificielle, et je pense qu'on devrait tous s'inquiéter de ces progrès. ». Celui-ci réclame une meilleure régulation du développement de l’intelligence artificielle à travers des lois. Le 10 janvier 2015, face à l’inactivité des gouvernements, il prend l’initiative de rédiger une lettre ouverte appelant les chercheurs à étudier les impacts sociétaux de l’intelligence artificielle.
Il est ainsi rejoint par de grands chercheurs comme Bill Gates, les co-fondateurs de DeepMind, Vicarious, le directeur de la recherche de Google Peter Norvig ou encore Stephen Hawking qui déclare dans une interview des propos très marquants : « je pense que le développement d'une intelligence artificielle complète pourrait mettre fin à la race humaine ».
Les médias jouent un rôle majeur dans le relais, la diffusion et la communication de l’information. L’accroche des articles étudiés est cependant critiquable. La grande majorité des articles ont un titre aguicheur. On peut citer : « Comment l’Europe veut gagner la bataille de l’intelligence artificielle » article Le Monde, ou encore « Comment l’intelligence artificielle va éradiquer la race humaine » article L’OBS. Les titres et les articles qui leurs sont liés sont très intéressants. Deux catégories d’articles s’opposent. Ceux qui font une caricature de l’IA et qui pensent que l’IA va détruire la race humaine et ceux qui pensent que l’intelligence artificielle constitue le Futur et qu’il faut s’en servir pour partir à la « conquête du monde ». Les journaux, les films et les médias de manière générale s’entre-déchirent sur le sujet et ainsi démontrent que c’est un sujet très controversé.
Pour conclure, nous pensons que ce sujet en est seulement son commencement, que cette controverse fera réellement et véritablement polémique dans quelques années. L’intelligence artificielle pourrait être un tournant majeur dans le développement militaire, l’ajuster, le perfectionner. Mais pourrait comme nous l’avons vu, être l’inverse attendu, l’élément clés de la destruction et du chaos.
Nous ne sommes encore qu’aux messages de prévention que nous adressent certaines personnes qualifiées dans le domaine.
Devons nous vraiment nous inquiéter ? Ces messages de prévention sont ils bien fondés ?
Ou sont-ils nourris par la science fiction et d’un envie de contrôle économique ou technologique ?
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