Projet de première année
Nombreux sont les acteurs présents dans cette controverse. On y retrouve beaucoup d’entreprises, de fédérations, d’organisations mais aussi beaucoup d’acteurs anonymes tels que des blogueurs ou de simples citoyens qui se préoccupent de l’avenir du sport.
Ce sont les acteurs les plus actifs dans cette controverse liant le sport et la nanotechnologie restent tout de mêmes les entreprises qui commercialisent les produits sportifs à base de nanotechnologies : elles sont donc en faveur des nanotechnologies dans le sport. Ces entreprises sont diverses en fonction des équipements sportifs qu’elles proposent.
Pour ce qui est du tennis, les marques « Head » et « Wilson »
utilisent de la nanotechnologie dans les raquettes ou encore dans les balles de tennis.
Pour les raquettes, les nanotechnologies vont permettre de renforcer les anciennes, fabriquées en bois
et en métal. On obtient ainsi des produits beaucoup plus légers et beaucoup plus résistants grâce à l'intégration de
nanotubes de carbone remplis de graphite au sein même de la structure.
Pour les balles, la nanotechnologie présente contribue à la fabrication d’une ligne d’enrobage de
nanoparticules permettant de modifier les propriétés de gonflage : l’air ne pouvant pas être ôté du cœur de la balle,
elles contribuent ainsi à réduire son emplacement.
On retrouve également cette nanotechnologie utilisant des nanotubes de carbone dans les raquettes de badminton commercialisées par « Yonex ». Le manche et la tête sont composés de nanotechnologie afin d’obtenir une raquette plus légère en tête. La marque Yonex propose par exemple des cordages renforcés en nano-carbone pour le badminton mais également des shafts (manches) plus stables et homogènes pour le golf.
La société d’ingénieurs « NanoDynamics » est une entreprise de recherche et de fabrication d’objets divers à base de nanotechnologies dans le domaine du golf (balles et clubs), mais aussi des filtres à eau, des piles à combustibles solides ou à oxydes solides. Leurs balles de golf, par exemple, peut corriger sa propre trajectoire afin de voler plus droit que des balles classiques. Cette société a un rôle très engagé dans cette controverse car elle produit uniquement des matériaux à base de nanotechnologie : elle est donc en faveur des nanotechnologies dans le sport.
Dans le monde de la natation, la nanotechnologie est également très présente. On
la retrouve dans les maillots de bain, dans les combinaisons ou même dans les bonnets de bain.
Ce sont des marques tels que « Seagale », qui commercialise un short de bain hydrophobe grâce
à des nano-analyses de feuilles de Lotus ayant la particularité de repousser les molécules d’eau qui
entrent en contact avec la surface.
Également, la marque « Arena » dit avoir consacré plusieurs millions d'euros
aux recherches et développements expérimentaux (R&D) dans leurs combinaisons.
Mais qu'ont-elles de si particuliers ? Elles sont fabriquées avec un textile comprenant
des composés hydrophobes créés par le groupe « Payen », permettant aux nageurs
d’aller plus vite ! Ainsi, les chercheurs de l'Institut de recherche biomédicale et
d'épidémiologie du sport (l’Irmes) ont estimé que deux tiers des records du monde
de natation battus depuis 2000 l'ont été grâce aux combinaisons : ils ont estimé, en
mars 2008, que ces tenues permettaient de gagner 1 à 2 % sur le chronomètre.
Les nanotechnologies sont aussi présentes dans le monde du cyclisme : Floyd
Landis est le premier cycliste à utiliser un vélo (de la marque « BMC », en collaboration avec
« Easton Sports ») composé de nanotechnologie (en nanotube de carbone). Il a
ainsi gagné le Tour De France de 2006. La marque « BMC » a pu apporter quelques
changements au niveau de la fabrication des bicyclettes en introduisant les nanotubes de
carbone dans la résine de fibres de carbone.
L'introduction de la nanotechnologie dans les équipements sportifs rend les vélos plus légers et plus résistants, permettant aux
coureurs de faire une plus grande différence dans le cyclisme : chez les
professionnels, chaque seconde compte pour la victoire !
Dans le monde de la Formule 1 Motor Racing, où la victoire dépend en grande partie du poids du moteur et du type de pneus, les produits nano composites, plus légers et plus résistants à l'usure, sont très largement utilisés. L’entreprise allemande « Mercedes », avec à sa tête le directeur de la technologie Geoff Willis, recherche constamment des produits lubrifiants et autres liquides de refroidissement plus légers. Dans ce domaine (comme en natation ou en cyclisme) les constructeurs travaillent avec leurs fournisseurs pour gagner des millisecondes : les gains marginaux, même infimes, font la différence. On retrouve également des nanofibres de carbone incorporé dans les cassures, et des peintures à base de nanotechnologies sont utilisées pour la résistance thermique et la réduction de la traînée aérodynamique.
Toujours dans le domaine des véhicules motorisés, des marques comme « Yamaha », utilisent pour la construction des coques de bateau, des particules nommés « NanoXcel » : elles sont 25% plus légères et plus solides que les matériaux traditionnels. Ce matériau utilisé possède une densité très faible et le carbonate de calcium utilisé ordinairement est remplacé par de l’argile expansée composée de nanoparticules. Il permet d’améliorer les performances des jets skis, en diminuant la consommation de carburant par exemple.
Les sociétés telles que « Holmenkol » (allemande), « Peltonen » (finlandaise) ou
encore « Swix » (norvégienne), ont conçu une cire pour skis assurant une glisse plus
facilement sur de la neige fine. Ce produit contient des nanotechnologies de polyéthylène
qui sont hydrophobes et qui vont faciliter le ski de glisser.
Dans le domaine du patinage sur glace, l'utilisation de nano céramiques ultra-dures
rendent les bords des patins ultra-tranchants et donc plus glissants sur la glace.
Les nanotechnologies tels que les nanotubes de carbone, les fullerènes, les nano argiles, les nanoparticules de silice, les nanofibres de carbone, le nano-nickel et les nanoparticules de carbone font partie des équipements utilisés pour le tennis, le badminton le golf, le nautisme, la course automobile, le ski, mais également d’autres sports tels que le kayak, le bowling, la pêche à la mouche ou encore le tir à l'arc. Ils procurent des avantages comme la répulsion, la puissance, la robustesse, les rayures, la rigidité accrue, le poids réduit et l’écaillage.
La nanotechnologie dans l’industrie du sport joue un rôle clé et les frontières du juron sont certainement élevées pour les sportifs. La nanotechnologie dans les vêtements de sport leur a apporté des matériaux respirants. Des bactéries et des odeurs saisissantes sont injectées dans les chaussettes grâce à l’utilisation de nanoparticules d’argent dans le matériau. Leur utilisation est ainsi diverse et variée !
Les principaux acteurs de cette controverse sont les sportifs eux même qui,
grâce à leur popularité, peuvent ainsi toucher une plus grande communauté à travers
les réseaux sociaux ou autres moyens de communication, en utilisant les équipements
sportifs nanotechnologiques.
C’est le cas du tennisman Roger Federer qui utilise une raquette de la marque
« Wilson » (il a gagné de nombreux tournois internationaux en utilisant cette raquette
dont celui de Wimbledon), ou encore du cycliste Floyd Landis qui a remporté le Tour
de France avec son vélo à composants nanotechnologiques, ou encore, le cycliste
Oscar Pereiro Sio qui utilisa un vélo « Pinarello » contenant des nanotubes de
carbones (tour de Romandie).
On peut également ajouter à cette liste le coureur Oscar Pistorius qui, amputé
des deux pieds, utilisa, en 2008, des fines prothèses en fibre de carbone. Néanmoins
il fut refusé aux jeux Olympiques de Pékin par la Fédération internationale
d’athlétisme (IAAF).
Certaines fédérations participent à cette controverse en réprimandant les
nanotechnologies dans le sport. C’est le cas de la Fédération International de
l’Automobile (FIA) qui a mis en place de nouvelles règles quant à l’utilisation des
nanotechnologies en Formule 1 depuis 2014. C’est également le cas de la Fédération
Française de Natation (FFN) qui est contre l’utilisation des combinaisons
hydrophobes en compétition.
À la suite de cela, L'Agence mondiale antidopage (AMA), a dicté les règles
de l'Olympiade de 2012, et continue de surveiller toutes les avancées technologiques
en matière d’équipements de sport : elle réprimande les nanotechnologies dans les
sports lorsque c’est abusif.
Le problème des nanotechnologies est qu’elles ne sont pas accessibles à tous
les sportifs car elles sont très chères. Il y a ainsi une inégalité entre tous les
concurrents : le vainqueur n’est pas à la mesure des autres. C’est l’analyse du
consultant en innovation sportive Aymar de la Mettrie, de la société « Head Quarter
Innovation », qui a été radié en juin 2015. Son avis n’a pas eu un degré d’engagement
élevé mais, comme lui, d’autres personnes ont les mêmes conclusions, comme
notamment des blogueurs anonymes qui ont une plus grande communauté et donc
un degré d’engagement plus élevé.
Visiblement, le débat sur les nanotechnologies vise un peu tout le monde et de
ce fait en 2009, la Commission Nationale du Débat Public (CNDP) a été mandatée
par le gouvernement afin de mener sa campagne d’acceptabilité sur les
nanotechnologies. Il y a donc eu 17 débats dans les grandes villes françaises comme
Strasbourg ou Paris.
Lorsque cette réunion se déroula à Grenoble le 1er décembre 2009, une vague
d’Anti-Nanos (ils étaient 200) appartenant à l'organisation « Pièces et Mains
d’œuvres » (PMO) en scandant des messages anti-nanotechnologie, mit fin à cette
réunion. Il y eu également des slogans anti-nanotechnologies tagués sur la salle
Jacques-Tati, des serrures bouchées avec de la silicone à Orsay. L'organisation PMO
est une organisation qui veut relancer une vraie science, indépendante de l'industrie,
et surtout sans aucune technologie ou nanotechnologie.
Les nanotechnologies posent également des problèmes aux niveaux sanitaires
et environnementaux : en effet la taille des nanoparticules leur permet de traverser
des barrières naturelles du corps humain, et de se propager dans le sang, le cerveau.
Des particules comme le dioxyde de titane, ou le noir de carbone, pénètrent dans
l'appareil respiratoire et peuvent recouvrir l'ensemble de la muqueuse et peuvent
provoquer des risques de cancer par exemple.
D’après l'Institut européen de recherche en santé et sécurité (Etui-Hesa),
plusieurs décès et maladies pulmonaires sont survenus chez de jeunes travailleuses
exposées à des nanoparticules contenues dans des peintures en Chine.
A la suite de quoi, l’Institut national de l'environnement industriel et des
risques (L'Ineris) a lancé un programme européen « Nano Safe 2/Nanoris » qui doit
évaluer les risques d'explosion et d'inflammation des principales nanopoudres
utilisées par les industriels. Selon le directeur, la durée de vie des nanoparticules est
limitée et donc il n’est pas certain qu’elles soient réellement inhalées.
Également selon « Bristol », un centre de recherches sur les
nanotechnologies, des nanoparticules peuvent endommager l’ADN de nos cellules
humaines. Malgré tout, tous trouvent que trop de questions restent en suspens : il est
donc difficile de dire s’il y a un réel danger et si oui, lequel ?
Voici un résumé des nombreux acteurs présent dans notre controverse, sous forme de tableau comprenant leur rôle, leur position dans cette controverse, leur degré d’engagement et aussi les éventuels liens avec les autres acteurs.