Concepts & Outils : Hall
Monochronisme/Polychronisme
Anthropologue américain, Edward T. Hall (1914-2009) est connu pour avoir défini et étudié la Proxémie. Ce concept consiste en l’étude de des distances physiques établies entre deux, ou plusieurs personnes, lors de leurs interactions.
Hall a défini les termes « bulles » et « périmètre de sécurité individuelle », dont les caractéristiques changent suivant les cultures et a établi différents types de distances entre les individus, suivant les situations : « distance intime » (15-45 cm), « distance personnelle » (45-120 cm), « distance sociale » (1,20-3,70 m) et « distance publique » (> 3,70 m).
Edward T. Hall est également reconnu comme un spécialiste de l’interculturel.
Selon lui chaque « culture a ses propres cadres temporels à l’intérieur desquels fonctionnent des modèles qui lui sont particulier ». Ainsi, d’après sa théorie, il existe différents rapports au temps suivant les cultures :
Le temps Monochronique : Dans ces cultures, afin qu’un travail soit réalisé de manière efficace, il faut qu’il soit planifié et qu’il constitue une seule et même tâche. Toute perte de temps doit être évitée, car l’utilisation efficace du temps est considérée comme un gage de réussite. Cette culture est présente surtout dans les pays Occidentaux.
Le temps Polychronique : dans ces cultures, la multitude des tâches et les relations entre individus sont favorisées. Le temps n’est pas une contrainte et il s’adapte à la situation. Les individus ont donc la liberté de s’engager dans divers projets en même temps. Cette culture est se retrouve majoritairement dans les pays Asiatique ou bien en Inde.
Haut et Bas Contexte
Edward T. Hall utilise le terme de pays à contexte bas et pays à contexte haut pour décrire les relations sociales entre les gens.
Les pays à contexte haut sont les pays où les relations sociales entre les gens sont très étroitement liés et les gens sont tenus de remplir le rôle que la société prévoit pour eux. Il faut prendre en compte plusieurs conditions lorsque l’on s’adresse à quelqu’un comme son statut social pour savoir ainsi comment s’adresser à lui. L’appartenance à une communauté et les besoins de la collectivité ont tendance à être très importants dans les cultures à contexte haut. Les salutations servent à établir un contexte convivial et à exprimer son intérêt pour l’autre mais aussi à affirmer les liens qui lient l’autre à la communauté.
Les pays à contexte bas ont une communication plus directe et pragmatique : la clarté du message est un important. On peut dire "non" même à une personne plus haut placée, si c’est la réponse qui convient à une question ou une demande. Les relations sociales sont aussi présentes mais ont moins de règles, la position dans la société ne correspond pas forcement à la façon avec laquelle vous vous adressez aux gens. Dans les pays à contexte bas, les gens s’adressent les uns aux autres de façon informelle et l’individualité est importante. Les salutations sont souvent réduites au minimum.
Bien sûr on ne peut pas parler que de pays mais plus de tendance à être d’un certain contexte. Comme on peut dire que les personnes âgées et les zones rurales sont plus de contexte haut alors que les zones urbaines et les jeunes sont plus de contexte bas. Les facteurs qui font le contexte d’une personne sont l’environnement familial et professionnel.