Explorations : Le Café
Angélique
Lieu : EXTRA OLD CAFE, Nation
Date : Juin 2013
Avec mes amis, nous avons passé une journée "jeux" dans une salle d'arcade, Arcade Street, à Nation. Nous avions presque perdu la notion du temps. Lorsque nous sommes sortis de la salle, il a commencé à pleuvoir intensément. Du coup nous nous sommes réfugiés dans le café au coin de la rue, Extra Old Café, et nous n'étions décidemment pas les seuls. Ce n'était pas prévu, mais puisque nous étions d'ores et déjà dans ce café, nous avons pris une table puis commandé des boissons et des fondants au chocolat.
Au début de l'averse, le café bistrot été moyennement rempli. Ces clients semblaient être des habitués des lieux. Il y avait beaucoup de jeunes qui travaillaient sur leur ordinateur portable en dégustant un café ou sirotant du soda profitant certainement de l'accès Wi-Fi. La plupart d'entre eux portaient des casques audio pour ne pas être dérangés par les discussions des autres clients. Il y avait aussi deux personnes plus âgées (deux hommes), venues séparément, l'un était venu pour prendre une bière au comptoir mais aussi discuter avec le barman et l'autre avait commandé une planche de charcuterie qu'il était en train de savourer. Il y avait aussi une famille de touristes certainement originaire du nord de l'Europe avec trois enfants pas plus âgés de 10 ans. Ces trois enfants étaient assez sages, ils ne bougeaient pas dans tous les sens mais étaient très bavards. Je n'ai pas vraiment pu les observer étant donné qu'ils étaient installés dans la terrasse couverte et que moi j'étais assise dos à la fenêtre qui donne sur la terrasse.
Après notre arrivée dans le café, il y eu comme un raz-de-marée de clients qui investirent les lieux. Ils étaient tous dans notre cas, ils voulaient en premier lieu s'abriter de la pluie. A ce moment-là, je distainguais deux catégories de personnes : celles qui restaient dans le café sans rien commander et d'autres qui se disaient que quitte à rester un moment dans le café, autant prendre quelque chose à se mettre sous la dent en attendant la fin de l'averse. La terrasse était alors quasiment remplie ainsi que la salle. Il y eu alors tous types de personnes dans le café: de la bande d'amis, aux personnes sortant du travail, à la ménagère en plein milieu de ses courses. Beaucoup de discussions portaient sur cette surprenante averse, il y eu des coups de fils passés pour prévenir d'un éventuel retard et appeler un taxi, pour rentrer le linge étendu dehors et pour rappeler à un proche de prendre un parapluie. Après un long moment passé à discuter, nous avons repris notre chemin.
Benoît
Lieu : Café de la Mairie, Vincennes
Date : Mercredi 6 mars, 18h20
Le Café de la Mairie, situé comme son nom l’indique près de la Mairie, et donc en centre-ville, est un lieu agréable avant tout grâce à la sensation d’intimité que l’on ressent lorsque l’on sirote un verre à sa terrasse. En effet, bien qu’au cœur du quartier animé de Vincennes, la large haie qui entoure la vaste terrasse confère au lieu une atmosphère conviviale et isolée du bruit.
Ce Café a bercé mes années lycée. En effet, situé à une minute de mon ancien établissement, il s’agit du repère de bon nombre de jeunes. Ceux-ci viennent la journée, aux pauses, ou même le soir, quand les cours sont finis, afin de bavarder, boire un café, fumer une cigarette, manger un croque-monsieur, écouter leur musique, ou, même, refaire le monde autour d’une bonne bière [1]. Bref. Ce Café est l’endroit idéal pour se détendre et passer un bon moment auprès des siens.
Accompagné de deux anciens camarades de lycée, je me rends à ce Café avec une impression de déjà-vu, et une certaine nostalgie m’envahit. Je reconnais le cadre et m’y sens tout de suite à l’aise.
Nous nous asseyons en terrasse car la température est douce et commandons nos breuvages. Je reconnais le serveur qui vient prendre notre commande. Ce dernier avait jadis marqué mon esprit par la façon qu’il avait eu d’intervenir, spontanément, autrefois lors d’un débat Audi TT/Peugeot RCZ avec un ami. Bien que m’ayant choqué, j’avais toléré cette attitude en me disant qu’un serveur, à force de circuler entre les tables, devait forcément suivre inconsciemment, ou non, les discussions qui se déroulaient autour de lui.
Pendant que mes deux acolytes allument leurs cigarettes, je remarque que nous sommes loin d’être seuls à ce Café : une bande de jeunes, plus juvéniles mais provenant du même lycée que nous, sont assis à une grande table. Certains de leurs visages me sont familiers, d’autres non. Je reconnais aisément les styles vestimentaires et les tics de langage, et devine que ces jouvenceaux et jouvencelles sont les actuelles les personnes « Swag » [2] de mon ancien lycée. Tous clopes au bec, je constate qu’ils rient fortement et se taquinent mutuellement. Ce sont sans aucun doute des habitués, qui sont restés un peu plus tardivement que les autres, étant donné l’heure qu’il est.
Nos nectars arrivent, ainsi que l’addition. Le serveur propose de nous encaisser tout de suite afin que nous n’ayons point à aller régler au bar. À notre grande habitude mes compères et moi-même n’avons que trois gros billets et aucune petite monnaie. Le serveur sourit jaune et repart d’un air agacé au comptoir pour chercher de quoi nous rendre la monnaie. Reverrons-nous un jour notre argent ?
Après avoir échangé quelques boutades, bêtises, drôleries, fumisteries, fariboles, espiègleries, et historiettes avec mes compagnons, notre attention se porte sur un groupe d’assez jeunes demoiselles. Elles sont quatre, et l’un de mes confrère prétend en connaître une relativement bien. Cela ne m’étonne pas car je connais son goût prononcé pour les filles de quelques années ses cadettes [3]. Bien que discrètes, elles ont l’air de se raconter des montagnes de potins et de conférer à propos de rumeurs palpitantes. Elles dégustent des Monaco [4], cocktails légers à base de grenadine, limonade et bière blonde, et semblent totalement absorbées par leur conversation.
Cela fait un moment que nous sommes attablés, et malheureusement l’heure des adieux survient. Je jette un dernier regard vif vers l’intérieur du Café et constate qu’il s’est rempli depuis notre arrivé. Une brochette de gaillards est accoudée au bar, et ils semblent bien se bidonner.
Je quitte alors ce lieu qui n’a pas perdu et je pense ne perdra jamais de son identité tant qu’il y aura notre ancien lycée à proximité, et salue d’un simple « Tcheck » [5] mes deux chers anciens condisciples.
[1] : L'abus d'alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération.
[2] : Synonyme de « Stylé », « Frais », « Hype », « Tendance » pour certains, acronyme de « Secretly We Are Gay » pour d’autres.
[3] : Vraiment aucun jeu de mot incestueux dans cette phrase.
[4] : L'abus d'alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération.
[5] : Geste, rapport physique par lequel on salue quelqu'un (usuellement à l’aide des mains), plus complexe qu’une poignée de main, très populaire chez les jeunes français du XXIe siècle, pouvant être exécuté à toute heure de la journée de manière plus ou moins sophistiquée suivant le degré de la liaison entre les deux protagonistes.
Alexandre
Lieu : La Renaissante, Provins
Date : Les vacances de Février
Pendant les vacances, j’ai voulu aller dans un café mais étant à Provins où il n’y a que des bars je suis donc allé dans un bar observer ce qu’il s’est passé. Le bar s’appelle la Renaissante à Provins sur la photo c’est le bâtiment en vert il est à côté d’un kebab et est en coin de rue. La Renaissante se trouve dans le centre-ville historique de Provins
Dans ce bar, il y avait des baby-foot donc des personnes de tout âge y jouaient se parlant et ainsi faisant connaissance et partageant beaucoup de choses tout en jouant. Le baby-foot était en bonne état malgré son usage fréquent. Ce baby-foot était un point fondamental de ce bar car beaucoup de gens venaient juste pour jouer. Il y avait aussi une bonne ambiance dans le bar car en plus du baby-foot il y avait un billard aussi ce bar était assez grand.
Près du comptoir il y avait une grosse ambiance car des personnes jouaient aux cartes et aux dés. Ces personnes avaient l’air d’être des habitués car ils parlaient de façon très familière au patron du bar, ce qui était intéressant c’est que les personnes regroupaient près du comptoir était d’origine différente. Ce qui montre qu’il n’y a pas de barrière interculturelle même dans les régions moins urbanisés.
Il y avait aussi des personnes ayant un fort taux d’alcoolémie et parlant fort ce qui était assez difficile à voir pour moi car ces deux personnes alcoolisées venaient à peine de sortir de leur travail.
J’ai été agréablement surpris lors de cette exploration car j’ai pu voir qu’il y avait plus d’acceptation interculturelle que de rejet des autres cultures.
Adrien
Lieu : Café "Le Bureau", Noisy Le Grand, tout prêt de mon ancien lycée
Durée : 14h30 - 16h, mercredi 19 février 2014
Le café que j'ai choisi pour mon devoir est situé en plein centre-ville de Noisy-Le-Grand. A proximité de la place du marché et de la mairie, il n'est pas donc pas étonnant qu'il y ait des clients à toute heure. Ce café s'appelle "Le Bureau" (soit dit en passant, drôle de nom pour un café, qui est justement censé détendre après le travail!). C'est un lieu plutôt fréquenté par les jeunes adultes, animé le soir par un DJ aux alentours de 23h et on y passe l'essentiel des grands matchs de foots sur grand écran (plutôt sympa, en gros). Lorsqu'on entre, il y a quelques tables situées un peu plus en hauteurs que les autres sur la gauche, et à droite s'étant en longueur le reste du café.
J'ai volontairement choisi d'y aller en après-midi, ce pour pouvoir comparer car j'ai déjà eu l'occasion d'observer l'ambiance le soir, lors d'anniversaires ou tout simplement lors de sorties entre amis. Lorsque j'entre, je salue le barman, un homme dans la quarantaine, par politesse (je dois avouer que sur le moment je le fais parce qu'il est quasiment impossible de s'installer sans passer devant lui). Je m'installe avec un ami et nous commandons à boire. D'emblée, je remarque que l'ambiance est plus calme qu'en soirée, même si cela paraît évident. Les gens viennent par petits groupes (pas plus de quatre), et parlent à voix basse pour la plupart. Je remarque que lorsque les gens entrent, ils saluent le barman comme s'ils le connaissaient; probablement parce qu'en journée les gens qui viennent sont des habitués du lieu, j'imagine, alors que le soir, les gens viennent pour s'amuser et boire dans ce lieu plutôt "hype".
Je remarque aussi qu'il y a quelques gens qui sont là seuls, à lire un journal ou travailler, chose quasi inexistante en soirée. Pour la plupart, ce sont des gens qui ont au moins 30-35 ans. Je pense que les gens de ma génération n'ont pas cette habitude, préférant travailler chez eux ou au travail tout simplement, car nous ne fréquentons pas tant les bars que ça. Les gens qui sont là sont célibataires (d'un point de vue légal, à juger l'absence d'anneau à leur main), mais ce n'est qu'une hypothèse. Il n'y a qu'un couple dans le café, et celui-ci est formé par des jeunes adultes, environ de mon âge. Sûrement viennent-ils ici pour être tranquille, peut-être pendant une heure libre dans une journée de cours, car il y a deux lycées dans le coin.
Après avoir fait cette observation globale du lieu, je décide de me focaliser sur une conversation menée par deux hommes, accoudés au comptoir. Eux font certainement parti des habitués, vu leur façon nonchalante de s'asseoir et leur attitude globale. Ces derniers parlent chevaux, ou plutôt, pour être exact, de paris sportifs (PMU, etc). Ce sont des connaisseurs, contrairement à moi. Je ne comprends strictement rien à leur conversation, perdu entre les noms de chevaux, les styles de courses, les paris qu'ils y ont fait et autre. Sans vouloir faire de cliché, je note tout de même que ces deux hommes n'ont pas un rang social très élevé à leur façon de parler. J'abandonne la conversation pour observer le couple, qui je suis plus à même de comprendre. Les deux protagonistes sont face à face, rapprochés l'un de l'autre, au-dessus de la table, les mains jointes au centre. De là où je suis, je n'entends pas ce qu'ils disent, parce qu'ils parlent tout bas dans l'intimité de leur couple, et que je suis plutôt éloigné aussi. A leurs gestes, et à l'expression de leurs visages, on peut tout de même deviner qu'ils ne polémiquent pas sur la prochaine loi qui sera votée au parlement. Non, je parierais plutôt qu'ils badinent. A un moment, je me fais trop observateur et ils doivent sentir mon regard sur eux, car le jeune homme me jette un coup d'œil fugace. Je fais mine de continuer la conversation avec mon ami ; je ne veux pas non plus les importuner, c'est gênant.
Comme dit plus haut, l'activité en pleine après-midi est réduite, et le barman lave les verres du midi encore, tout en fredonnant la musique qui passe à la radio. On sent qu'il prend son temps ; il doit savoir qu'il aura besoin de s'occuper. Lorsque mon ami et moi eûmes fini notre verre, nous jugeâmes qu'il était l'heure de partir.
En conclusion : En journée, les gens saluent le barman plus promptement qu'en soirée, ce qui laisse à supposer qu'ils se connaissent. Les groupes sont petits, et parlent de tout et de rien, l'essentiel étant des hommes (il n'y avait presque pas de femmes). On peut conjecturer que les femmes n'ont pas leur place dans ce genre d'endroit en journée, soit par choix (peu fréquentable?) soit par tradition (les femmes s'occupent du foyer?). De plus, il y a certaines personnes qui viennent seules, soit pour se détendre tout simplement, mais aussi pour travailler, au calme, ce qui serait impossible le soir vu l'activité qui y règne (musique très forte, incessant va et vient des serveurs, rediffusions de foot, etc). Le café est un lieu de rencontre en France, un lieu où l'on discute avec ses amis bien souvent, même si la forme du rendez-vous est bien différente le soir qu'en journée. Concernant l'interculturel, aussi étrange que cela paraisse, on ne salue pas les autres clients déjà installés, alors qu'on dirait bonjour en entrant chez un charcutier, en tout cas en France. Mis à part l'ambiance plus modeste et des repas plus simples, le café reste un lieu semblable au restaurant au final, même si celui se prête moins aux rendez-vous professionnels que le premier.