Explorations : Les 3 Cas
Angélique
The Puzzling One
Une situation qui m’a interpellée était en Hollande, je faisais les magasins et au moment de payer en liquide une somme du style XX,90€ j'ai donné un billet. La vendeuse m'avait tendu le ticket de caisse et mes articles et puis j'attendais qu'elle me rende la monnaie, soit 10cts, mais au lieu de ça elle retourna s'occuper de la vitrine. Je me suis dit que pour 10 malheureux centimes ce n'était pas la peine de réclamer. Puis dans la journée, la scène s'est répétée, je demandai donc à mes amis hollandais si c'était normal et donc à partir de là je su qu'en Hollande on ne rendait pas la monnaie si elle est inférieure à 20cts alors qu'en France, on rendait même 1 centime.
The Shocking One
J'étais encore une jeune adolescente à l'époque, mon oncle s'étant marié avec une Japonaise (ma tante), ma tante avait invité son frère vivant au Japon à venir en France. Nous le rencontrions chez mon oncle et ma tante, puis comme le veut la coutume française, j'étais en route pour lui faire la bise mais il a manifesté un geste de refus. Sur le coup, j'étais vraiment choquée, je me suis demandée ce que j'ai bien pu faire de mal mais par la suite j'ai su que ce n'est pas dans les mœurs japonaises de faire la bise au premier venu.
Benoît
The Delighting One
De ma naissance (1994) jusqu’en 2002, je résidais dans la magnifique ville de Paris, dans le 17e arrondissement, près du quartier des Batignolles. Ce quartier resplendissant m’a laissé de nombreux souvenirs, de la place de Clichy jusqu’au parc Monceau, en passant par le square, la piscine à balles du Mac Donald, la bibliothèque, la crêperie, la piscine de la Jonquière, et même le chinois vendeur de fruits, chaque lieu et chaque ambiance m’ont marqué à vie.
Puis, nous (ma famille et moi-même) déménageâmes, pour aller nous installer à Vincennes, ville charmante du Val de Marne. Cependant de nombreuses questions jaillirent à mon esprit. Pouvais-je trouver la plénitude aussi loin (oui, quand l’on est petit, Vincennes c’est loin de Paris.) de ce que j’avais toujours connu et qui m’avait construit ? Comment démarrer une « nouvelle vie » dans un lieu qui ne ressemblait en aucun point à celui qui m’avait forgé ? Telles étaient les interrogations qui hantaient mon esprit, malgré mon bas âge.
Le temps passa.
Puis un beau jour une idée me vint, frappant mon esprit tel un météore qui s’écrase sur la banquise : « Pourquoi ne pas retourner dans mon ancien quartier en cette si belle après-midi ?». Ce que je fis.
Je pris le métro, ligne 13, direction La Fourche. Et en arrivant je fus émerveillé : l’ambiance du quartier n’avait pas changé. Toute l’atmosphère qui avait bercée mon enfance était présente. Je fus totalement charmé par ce qui m’entourait, conquis par tant d’émotions, de souvenirs, et de nostalgie...
The Puzzling One
Il y a de cela une poignée d’année, pour une raison x ou y, j’étais dans les transports en commun, plus précisément le RER. Je voyageais sur la ligne A, ligne que j’affectionne particulièrement pour sa modernité et sa rapidité.
Tout à coup, une femme mendiante, visiblement originaire d’Europe de l’est, telle que l’on a l’habitude d’en voir de temps à autre, se présenta dans le wagon. Elle était accompagnée d’un bébé (peut-être était-ce pour mieux amadouer les voyageurs ? ou encore était-ce car elle n’avait nulle part où le laisser sous surveillance ?). Bref. Le fait est que cette femme commença à faire « la tournée » du train.
Loin d’être un individu égoïste, je ne lui offris cependant rien, pour des raisons que je ne développerai pas dans ce paragraphe.
Ce qui m’interpella (car jusqu’ici, rien n’est très interpellant, avouons-le nous) arriva ensuite. La femme s’approcha d’un homme assis, d’environ 50 ans. Sans dire un mot, elle lui tendit sa main creuse, en tremblotant, telle une feuille morte qui frissonne au passage du vent frais et léger de novembre, loin du froid de décembre.
Le visage de l’homme resta immobile, sans expression. Ses yeux sombres et crispés étaient rivés vers la fenêtre. Seule sa main bougea : son poignet se dressa lentement mais fermement laissant apparaître son poing replié. Il fit alors tendre son majeur en signe d'hostilité durant un instant. Puis il replia sa main et revint en position neutre, position initiale. La femme comprit que l’homme ne lui donnerait rien, et continua son chemin sans un bruit.
Cette situation ne me choqua pas vraiment dans la mesure où de nos jours, fort peu de personnes prennent en pitié les mendiants, aussi bien dans les transports que dans la rue. Cependant je fus interpellé car un acte aussi vulgaire était-il justifiable ? L’homme répondait-il toujours ainsi face aux nécessiteux qui le sollicitaient ? Ou était-ce dû à sa possible « mauvaise humeur » à l’instant des faits ? Je peux affirmer que cela m’a beaucoup interpellé et la preuve en est que je m’en souviens même encore aujourd’hui.
The Shocking One
En 2009, lors d'un voyage en Allemagne avec ma famille, nous nous étions arrêtés dans un bel hôtel, « Hôtel Helvetia », à Lindau, pour séjourner quelques jours. Cet hôtel était très agréable et afin de nous détendre, nous avions décidé d'aller à la piscine. La piscine était déserte mais n'en était pas moins géniale. Un grand bassin était au milieu, avec à coté un sauna, des appareils de bronzages, et des douches massantes avec différentes sortes de jets.
Après nous être bien rafraîchis, nous allâmes nous installer sur les transats afin de nous reposer. Tout à coup nous entendîmes un groupe d'allemands arriver.
Quelle ne fut pas alors ma surprise de constater qu'ils étaient tous intégralement nus !
Derrière mon regard d'enfant innocent et habitué à la pudeur française, cette situation me parue vraiment choquante sur le moment. Cependant cela faisait sûrement partie des habitudes de ces braves personnes, et en Allemagne, cette situation était effectivement très courante, ou du moins, moins rare qu'en France. Dieu merci, je ne fus point traumatisé devant autant de chair humaine.
Alexandre
The Delighting One
La situation qui m’a le plus émerveillé est la fois ou je suis parti à Chypres lorsque j’avais 16 ans avec ma famille, lors de ces vacances au sud de l’île j’ai rencontré des personnes de nationalités russes qui avaient quelques difficultés à parler anglais comme moi. Mais nous ne nous sommes pas arrêtés à cette barrière qui était celle de la langue, mais nous avons réussis à parler ensemble, certes c’était difficile de se comprendre mais nous nous parlions. Ainsi nous avions formés un groupe de jeunes dans lequel se retrouvèrent plus tard plusieurs personnes d’autres nationalités qui étaient anglaise, turque et grec. Nous étions un groupe soudé malgré nos différences de cultes et de façon de vivre. Nous passions les journées entières ensemble à nous amuser sans qu’il y ait de conflits. Cette cohabitation fut pour moi très intéressante car j’ai découvert des nouvelles cultures je me suis amélioré en anglais et j’ai passé de très bonne vacances.
Nous étions solidaire malgré nos différences mais je pense que c’était nos différences qui nous soudé.
The Puzzling One
La situation qui m’a interpellé était et est même de voir les conditions de vie des personnes vivants dans la forêt derrière l’ESIEE de voir ces personnes vivre sans eau courante, sans électricité ni chauffage est pour moi quelque chose d’inconcevable. Ils ont trouvés des solutions à leur problèmes comme prendre l’eau au bornes à incendie et se chauffer au feu de bois mais pour moi c’est très difficiles pour les jeunes habitants de ces bois de vivre et réussir leurs études dans ces conditions de vie qui sont précaires en France. C’est une situation qui interpelle tout le monde je pense car il est impensable que des personnes vivent ainsi en 2014 en France.
The Shocking One
La situation qui m’a le plus choquée était lorsque j’étais au lycée Les Pannevelles, j’avais 18ans, lorsque le 18 janvier 2012 un professeur de mon établissement qui été le professeur responsable d’une classe de BAC professionnelle difficile s’est fait poignarder dans le dos par une personne cagoulé dans l’enceinte de l’établissement, heureusement le professeur n’a été que très légèrement blessé grâce à son manteau. Tout le lycée s’était alors figé plus de cours et plus personnes n’étais dans les bâtiments à part ma classe de terminale enfin les 7personnes qui été resté c’était vraiment invraisemblable qu’une chose comme celle-ci se produise. Lorsque nous avons appris la nouvelle, tout le lycée était choqué par un tel acte de violence et surtout un sentiment d’insécurité dans l’établissement dans lequel nous étions
Adrien
Comme ceci est notre premier devoir personnel, j'aimerais, et ce avant d'entreprendre la description des trois cas, expliquer quels seront mes choix et pourquoi. Il faut savoir qu'étant franco-allemand, français par mon père, et allemand par ma père, la culture que j'ai le plus loisir d'observer est la culture allemande, et c'est donc pourquoi sûrement un certain nombre de mes exemples proviendront de ce pays voisin au notre.
Bref, en avant pour les trois "cas".
The Delighting One
Depuis que je suis enfant, je voyage 4 à 5 fois par an en Allemagne, près de la ville de Francfort, dans un village qui ne dépasse pas 5000 habitants. Ce qui m'a toujours émerveillé là-bas, c'est la sympathie, l'ouverture sociale des gens lors des fêtes du village.
Que ce soit dans ce village précisément ou ailleurs, les fêtes sont composées de la manière suivante : de longues tablées de bois accompagnées de bancs, un bar à boissons tenu généralement par des bénévoles des associations du coin, une baraque où chercher de la nourriture, et, enfin, une scène pour faire jouer la fanfare locale.
Ce qui me fascine dans ces réunions festives, c'est que peu importe qui on est, peu importe d'où on vient, chacun peut s'asseoir à la table des autres et discuter avec eux autour d'une choppe de bière sans subir la méfiance des autres. Ajouté à cela la musique, il s'en dégage une véritable ambiance festive qui vous entraine véritablement sans même trop savoir pourquoi.
Il m'a été donné d'observer ce phénomène dans plusieurs lieux différents en Allemagne, et c'est pourquoi je pense qu'il s'agit là d'une véritable tradition plutôt que d'un phénomène ponctuel. Cela change véritablement du climat hostile parisien, où tout le monde ignore son prochain et ne parle qu'aux gens qu'il connaît. Là-bas, on est beaucoup plus accueillant qu'ici, la preuve en est le bénévolat de tant de gens pour nourrir les autres. Même les policiers et les pompiers sont là pour aider tant que pour superviser les évènements en cas de problème.
C'est pour ça qu'à chaque fois que je vais en Deutschland, j'espère pouvoir participer à une fête pour partager tant avec la famille qu'avec d'autres gens un repas le temps d'un soir. En plus d'être agréable, cela permet de faire de nouvelles connaissance. Et, pour conclure, les festivités allemandes est bien plus attrayantes que les françaises de mon point de vue.
The Puzzling One
Lorsque j'étais au lycée, j'étais à Noisy-Le-Grand dans le lycée Françoise Cabrini, qui est un lycée privée catholique mais laïque (j'entends par là que chacun peut y entrer, et quelle que soit sa religion), j'ai été interpellé par la relation des adolescents de mon âge vis à vis de l'argent, comparativement à la mienne. Certes, qui dit lycée privé dit financement, et il va donc de soi que la plupart de mes camarades venaient de familles plus ou moins aisées. Souvent, lorsque nous discutions de choses diverses et variées, lorsque venait le thème de l'argent, je me suis rendu compte que beaucoup d'entre eux le considéraient avec bien moins de valeur que moi. 5€, 10€, ce n'était rien pour eux, alors que pour moi ça représentait la totalité de mon argent de poche ! J'ai compris que cela venait de notre éducation; chez eux, tout leur était offert.
Beaucoup possédaient des iPhones, des montres de valeur, des habits chers et nombreux, une télé dans leur chambre, etc. Le rapport aux choses qu'ils avaient, était déréglé par ce qu'on leur avait inculqué : ça ne peut pas valoir si cher, puisque je l'obtiens si facilement, grâce à mes parents ! Ils ne se rendaient même pas compte quel valeur ça avait, et j'ai réellement eu du mal à comprendre cela.
De ce fait, il y avait parfois des décalages dans notre façon de voir les choses, lorsque ceci n'était rien pour eux, c'était conséquent pour moi, et ils ne pouvaient parfois pas comprendre mon refus de payer telle ou telle chose, puisque ce n'était "rien". Je ne pense pas qu'ils venaient forcément d'un milieu plus aisé que le mien, mais je pense plutôt que ces gens, qui n'avaient pour la plupart connu que le monde du privé, n'ont jamais côtoyé les autres classes sociales, comme c'est le cas dans le domaine public. Ca plus la façon dont ils ont été éduqués a sûrement joué un grand rôle dans notre perception de l'argent.
The Shocking One
Il y a quelques années de cela (trois quatre ans, tout au plus), je suis parti en vacances en Tunisie, à Djerba pour être pour être plus précis. Lorsque j'étais là-bas, j'ai été choqué par l'attitude des hommes envers les femmes. Certes, tout le monde sait que la place de la femme dans les pays du Maghreb est bien plus bas que sa place dans les pays européens par exemple, mais c'est une chose de le savoir, et une autre de le constater. Je ne saurais dire si c'est par machisme ou par respect de l'homme, mais toujours est-il qu'aucun des hommes tunisiens ne s'est adressé directement à ma mère durant tout le séjour. A chaque fois, l'interlocuteur passait par le biais de mon père pour poser des questions à ma mère, ce qui donnait l'impression qu'il devait répondre à sa place. Bien évidemment, ma mère répondait d'elle-même sans demander l'accord de mon paternel, puisque la place de la femme est (à peu près) équivalente à celle de l'homme chez nous, et qu'il n'a aucun droit, aucun pouvoir sur elle.
Du coup, du fait de ce décalage culturel, il y avait une sorte de malaise à chaque contact entre nos deux cultures, et c'est ce qui nous a d'ailleurs incités, ma famille et moi, à ne pas y retourner les années suivantes.
C'est peut-être bête, car il ne faut pas se limiter à cela lorsqu'on rencontre un autre pays, une autre façon de penser et de faire, mais ce détail nous a empêché d'apprécier pleinement nos vacances. Pourtant, c'est notre goût pour la découverte culturelle qui nous avait poussé à aller là-bas, tout autant que le soleil !